Marre de la compote de pommes ? Le crumble aux poires vous sort par les yeux ? Nous sommes le 29 octobre 2025, le froid s’installe, et on a tous besoin d’un dessert réconfortant. Mais voilà, entre les fruits qui deviennent chers et le chocolat qui pèse sur le budget, on finit souvent par faire l’impasse. Et si je vous disais que le dessert d’automne le plus original, le plus fondant et le plus économique de la saison se fait avec un fruit que tout le monde ignore ?
Je parle bien sûr du coing. Ce fruit un peu rustre, qu’on ne peut pas croquer cru, est le trésor caché de l’automne. En ce moment, il est à son pic de saison : on le trouve pour presque rien sur les marchés, quand il n’est pas carrément donné par un voisin dont l’arbre déborde. Avec quelques ingrédients basiques du placard (œufs, lait, farine), on va transformer ce fruit boudé en un clafoutis fondant, parfumé et incroyablement gourmand. C’est la recette « anti-crise » parfaite.
Le clafoutis aux coings : le dessert d’automne le plus économique (et le plus original)
Le premier avantage de ce dessert, c’est son prix. C’est simple : c’est le dessert le plus économique que vous puissiez faire en ce moment. Le coing est le fruit « oublié » par excellence. Personne ne sait vraiment quoi en faire, alors son prix reste au ras du sol. C’est le moment d’en profiter. Le reste de la liste de courses ? Des œufs, du sucre, de la farine et du lait. Des basiques que tout le monde a déjà, un peu comme pour faire un bon pain perdu.
Alors, pourquoi on n’y pense jamais ? Parce que le coing a une réputation. Il est dur, il est « astringent ». Le rapport Perplexity le confirme : cru, il est désagréable à cause de sa « chair dure » et de ses tanins. Tenter de l’utiliser comme une cerise dans un clafoutis classique est l’échec assuré.
Mais c’est là qu’est tout le secret. Une fois cuit, le coing se métamorphose. Ses fibres (les fameuses pectines, qui sont d’ailleurs excellentes pour l’intestin) lui donnent une texture incroyablement fondante. Et son goût… c’est un parfum floral unique, qui change radicalement de l’éternelle tarte aux pommes. C’est le dessert parfait pour surprendre, sans prendre aucun risque (ni pour son portefeuille, ni en cuisine).
La recette inratable du clafoutis aux coings (et l’étape cruciale pour qu’il soit fondant)
Oubliez les recettes compliquées. L’idée ici, c’est la simplicité. Vous n’avez besoin que de 15 minutes de préparation active. Le reste, c’est le four et la casserole qui travaillent.
L’étape cruciale, la seule chose à ne jamais sauter, c’est la pré-cuisson du coing. C’est obligatoire pour enlever l’astringence et le rendre fondant.
Les ingrédients (version « petit budget ») :
- 2 ou 3 beaux coings
- 100g de sucre (un peu plus si vous aimez très sucré)
- 3 œufs
- 80g de farine
- 25cl de lait (entier, c’est mieux)
- 1 pincée de sel
Les étapes (15 min de préparation active) :
1. La pré-cuisson (Temps passif : 30 min) : C’est la première chose à faire. Pelez les coings (comme des pommes), retirez le cœur et les pépins, et coupez-les en dés ou en lamelles. Mettez-les dans une casserole, couvrez d’eau, et laissez-les pocher à feu moyen pendant 25 à 35 minutes. Ils doivent être tendres. Pendant ce temps, vous pouvez faire autre chose, ça cuit tout seul.
2. La pâte (Temps actif : 5 min) : Pendant que les coings cuisent, préparez l’appareil. C’est aussi simple qu’une pâte à crêpes. Dans un saladier, fouettez les œufs avec le sucre et le sel. Ajoutez la farine, mélangez bien pour éviter les grumeaux, puis délayez petit à petit avec le lait. On est presque au niveau du gâteau au chocolat à 2 ingrédients tellement c’est rapide. C’est prêt.
3. Le montage (Temps actif : 5 min) : Préchauffez votre four à 180°C. Égouttez bien vos coings devenus fondants. Beurrez un plat à gratin, répartissez les morceaux de coings au fond.
4. La cuisson (Temps passif : 40-45 min) : Versez l’appareil à clafoutis sur les fruits. Enfournez pour 40 à 45 minutes. Le clafoutis doit être bien doré et la lame d’un couteau doit ressortir sèche.
Vous voyez ? C’est incroyablement simple. Le seul « effort », c’est de peler les coings. Le reste, c’est de l’attente gourmande.
L’astuce pour parfumer votre clafoutis (et le rendre encore plus gourmand)
La recette de base est délicieuse, mais on a une astuce pour la rendre inoubliable. Le secret, c’est de parfumer l’eau de pochage des coings. Ça ne coûte rien et ça change tout.
En mettant vos coings à pocher (étape 1), ajoutez dans l’eau un bâton de cannelle, une étoile de badiane (anis étoilé) ou, plus simple encore, un sachet de sucre vanillé. Les coings vont s’imbiber de ces parfums et les diffuser dans tout le clafoutis. C’est divin.
Pour les puristes (et pour briller au dîner), vous pourrez glisser que techniquement, un clafoutis sans cerises s’appelle une « flaugnarde ». Le rapport Perplexity le confirme. Mais entre nous, que ce soit un clafoutis ou une flaugnarde, le résultat est le même : un dessert fondant, réconfortant et ultra-gourmand.
Un dernier conseil ? Si vous avez une bouteille de rhum qui traîne, une cuillère à soupe dans l’appareil à pâte fera des merveilles. Servez-le tiède, c’est là qu’il est le meilleur, quand la pâte est encore tremblotante et les fruits bien fondants.
Alors, arrêtez de bouder ce pauvre coing qui vous attend sur les étals. Pour le prix de deux pommes, vous avez là un dessert original, facile et qui sent bon l’automne. C’est le moment parfait pour transformer ce fruit « rustique » en une véritable star de votre table, tout comme on l’avait fait avec ce fondant choco-châtaigne. Vous seriez surpris de voir à quel point tout le monde va en redemander.